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HIRONDELLE BEUVRYGEOISE
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5 janvier 2024

Le point sur la vaccination

Des discussions qui avancent

Ce jeudi 4 janvier 2024, la FCF a participé à une réunion sur la vaccination. Le directeur de l’agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV), une responsable de la prévention des risques sanitaires en élevage (BPRSE), un inspecteur vétérinaire de santé publique de la direction générale de l’alimentation (ministère de l’agriculture) ainsi qu’une enquêtrice de la brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires ont participé à la rencontre. La FCF était représentée par son président, Benoît Cailliez.

 

Rappel du contexte

Chez le pigeon voyageur, la lutte contre la maladie de Newcastle est précisée par l’arrêté du 8 juin 1994 puis une note de service du ministère de l’agriculture du 23 octobre 2003. Cela date ! Les règles n’ont pas changé depuis alors que la brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires a constaté ces dernières semaines, en particulier dans les Hauts-de-France, de mauvaises connaissances des colombophiles, des conseils inappropriés d’associations et/ou de dirigeants locaux, un formulaire jusqu’alors diffusé par la FCF non conforme à la réglementation.

 

Les autorités sanitaires françaises sont déterminées à mettre fin à ces mauvaises pratiques (comme le non-respect de la chaîne du froid, les vaccinations partielles des colonies, l’absence de rappel quand le vaccin l’exige, la croyance qu’un pigeon vacciné jeune serait immunisé à vie…, des aberrations parfois relayées et commentées sur les réseaux sociaux). Chacun doit avoir conscience des enjeux sanitaires et des attentes des différentes filières avicoles.

 

La note de service DGAL/SDSPA/MCSI/N2003-8175 du 23 octobre 2003 rappelle que les éleveurs de pigeons voyageurs peuvent eux-mêmes vacciner leurs oiseaux contre la maladie de Newcastle, que la vaccination contre la maladie de Newcastle de l’ensemble des volailles et des pigeons appartenant à des élevages participant à des concours ou des expositions est obligatoire, qu’elle doit être « attestée par un certificat établi par un vétérinaire sanitaire ou par une déclaration sur l’honneur établie par le propriétaire et accompagnée de l’ordonnance du vétérinaire qui a examiné les animaux ou qui assure le suivi régulier de l‘élevage en conformité avec l’article L. 5143-2 du code de la santé publique ».

 

De nombreux colombophiles français se sont détournés des vaccins avec une autorisation de mise sur le marché (AMM) France (Colombovac PMV, le Nobilis paramyxo P201, l’Immopest) pour deux nouveaux vaccins combinés : le RP Vacc qui protège contre la maladie de Newcastle et le rotavirus, le Pharmavac PHA contre la maladie de Newcastle, l’herpès virus 1 et l’adénovirus. L’usage du RP Vacc et du Pharmavac PHA est autorisé en France (et même conseillé pour lutter contre le rotavirus) : ces deux vaccins peuvent être délivrés par un vétérinaire français après qu’il ait formulé une demande d’importation auprès de l’Anses (beaucoup s’y refusent aujourd’hui).

 

Force est de constater que les procédures d’achat des vaccins ne sont pas respectées aujourd’hui par un grand nombre d’éleveurs avant tout soucieux de protéger leurs pigeons voyageurs. Dans un élevage contaminé par le rotavirus, la mortalité peut atteindre jusqu’à 50% des sujets en quelques jours. De bonne foi, pour protéger leurs oiseaux, les éleveurs se sont procurés des vaccins combinés efficaces pour faire face : achat chez des vétérinaires étrangers (Belgique, Pays-Bas) avec ou sans consultation et examen de la colonie, commande sur internet aux Pays-Bas sans respect de la chaîne du froid, commande groupée directement auprès du laboratoire fabricant ou via des vétérinaires étrangers… Juridiquement condamnables, ces pratiques ont permis de contenir le rotavirus.

 

Les colombophiles sont aussi confrontés au manque de vétérinaires français compétents ou disposés à suivre les pigeons voyageurs. Certains vétérinaires profitent également de la situation actuelle pour augmenter de manière exponentielle le prix des vaccins, ce qui n’est pas acceptable.

 

Vers des procédures dérogatoires en 2024 ?

Sur les difficultés vaccinales et la procédure aujourd’hui requise, les actuels dirigeants de la FCF avaient saisi le ministère de l’Agriculture dès leur élection, en 2022. L’enquête en cours aurait au moins eu le mérite de précipiter un dialogue aujourd’hui constructif avec les autorités de tutelle. Les acteurs du dossier ont bien conscience des difficultés rencontrées : l’absence de vétérinaires spécialisés, des vaccins combinés PMV/rotavirus qu’il faut importer.

 

La législation, à la fois française et européenne, ne change pas en quelques semaines. La FCF a sollicité les autorités sanitaires et vétérinaires françaises pour la mise en place de procédures vaccinales dérogatoires pour garantir une couverture vaccinale 2024 optimale, notamment contre le rotavirus. Alors que la maison de la colombophilie accueillera ces prochaines semaines à demeure un vétérinaire spécialisé, les autorités sanitaires et vétérinaires françaises ont accueilli favorablement cette demande de la FCF. Les modalités concrètes sont en cours d’examen : une nouvelle réunion de travail est programmée le jeudi 11 janvier 2024.

 

Un autre volet de l’enquête en cours a mis en lumière un usage inapproprié de certains médicaments donnés aux pigeons voyageurs, médicaments parfois importés de manière illicite (sans vétérinaire ou via des colombophiles/responsables associatifs locaux dans le Nord). La FCF ne peut appeler qu’à la vigilance et aux respects des règles.

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